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Renée VIVIEN
Renée VIVIEN
30 novembre 2009

Le dédain de Psappha

Vous n’êtes rien pour moi.
Pour moi, je n’ai point de ressentiment,
mais j’ai l’âme sereine.

Psappha

Vous qui me jugez, vous n’êtes rien pour moi.
J’ai trop contemplé les ombres infinies.
Je n’ai point de l’orgueil de vos fleurs, ni l’effroi
De vos calomnies.

Vous ne saurez point ternir la piété
De ma passion pour la beauté des femmes,
Changeantes ainsi que les couchants d’été,
Les flots et les flammes.

Rien ne souillera les fonts éblouissants
Que frôlent mes chants brisés et mon haleine.
Comme une Statue au milieu des passants,
J’ai l’âme sereine.

in La Vénus des aveugles

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Commentaires
I
Bonjour,<br /> <br /> Quel merveilleux poême, merci de me le rappeler
Renée VIVIEN
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